Despair
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Un monde après la mort
 
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 La place publique.

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Paylle

Paylle


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MessageSujet: La place publique.   La place publique. Icon_minitimeDim 16 Mar - 16:12

Il était sept heures du matin sur Despair. Personne, ou presque n'était dans les rues, trop occupés à être endormis dans leurs lits douillets. Paylle par contré était debout, pas très frai, mais réveillé. Cela faisait plus d'une heure qu'il attendait sur un banc, dans le froid, que le soleil pointe son nez de derrière les nuages. Pourquoi ne pouvait-il pas attendre chez lui? Tout simplement parce que dans ce monde, il était considéré comme un clodo et il était tellement fier, qu'il n'acceptait l'aide de personne. Enfin, c'était surtout que personne ne lui avait proposé son aide...
Le blondinet était donc assit, tête baissée, les bras entourant Gratte. Il soupira. Le temps passa, comme à son habitude. Paylle, fatigué se réendormit. Quand il se réveilla, il faisait bien jour et l'horloge de l'église anoncait dix heures. C'était le moment.
Le jeune homme, complètement refroidit par cette nuit dehors, se mit à faire deux fois le tour de la place, histoire de se réchauffer. Puis, il retourna à son banc et commena à échauffer sa voix.


- La la la la la! Loum loum loum... Do ré mi fa sol la si do, do si la sol mi ré do...

Une fois content de sa voix, il commença à jouer de la guitarre, pour réchaufer ses doigts congelés. Au début, les notes étaient,... Pouries. Mais après quelques enchainement, le son se fit plus beau et voila qu'une mélodie se forma. Et pour Paylle, il ny a pas de mélodie sans chant. Vous ne serez donc pas épargnés par ces pauvres vers, inventés par un bougre idiot:

- J'ai échapé à ma mère,
Mais j'suis tombé
Dans un monde pire que l'enfer.
Ah viendra-t-on m'aider?
Je demande juste votre protection
Ne me laissez pas à l'abandon!
Je veux juste le gîte et le couvert,
Un peigne et des affaires,
Sans oublier une brosse à dents,
Une femme et pas d'enfants,...


Après s'être ridiculisé avec cette vieile complainte, Paylle recommença à se plaindre...
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Vyers

Vyers


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MessageSujet: Re: La place publique.   La place publique. Icon_minitimeVen 21 Mar - 16:58

*.....mouais. Ca manque de volonté, tout ça. Halala, c'te génération de grattouilleur du dimanche, de hippie désoeuvrés. Y'a plus d'jeunesse. *

- Ben dis donc, mon vieux! C'est pas comme ça que tu vas te faire offrir à dîner! Propose donc plutôt tes jolies petites fesses aux badauds plutôt que ta drôle de voix, ça te ferait trois francs six sous à mettre de côté pour te payer de nouvelles cordes... celles-ci me semblent un peu usagées.


Le jeune homme releva la tête, pour faire face au visage lumineux de Vyers. Ce grand type pas très habillé, tout crocs dehors malgré les rayons d'un soleil timide.

- Petit garçon, que fais-tu hors de chez toi, à une heure pareille? Fais attention...


Le sourire éblouissant qu'il lui imposait lui glaca les os, plus encore. Deux magnifiques canines dépassaient de ses lèvres inexistantes. Cet homme, grand, trop grand pour le minot blond qu'il était, était un vampire à n'en pas douter. Une main élégante s'éleva, pour se poser doucement sur sa tête.

- A force de chercher à manger au mauvais endroit au mauvais moment, on finit par se faire manger.

La main disparu, pour passer négligement dans ses longs cheveux violets.

- Tient au fait, ça me rappelle. j'ai faim.


Ignorant les tremblements d'apréhension du jeune homme, il le saisit par le bras, et l'entraîna de force, sans aucun problème.

- On va manger un morceau! Tu es d'accords?

Heureusement pour le pauvre garçon, il se rendit bien vite compte que l'homme étrange l'entraînait, non pas vers une mort certaine, mais vers un café...
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Paylle

Paylle


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MessageSujet: Re: La place publique.   La place publique. Icon_minitimeVen 21 Mar - 21:59

*Mais il me prend pour qui lui ? J’suis pas vieux ! Peut être même plus jeune que lui…*

- Hoho, je te permets pas d’insulter Gratte, ses cordes sont magnifiques, le problème était surtout que Paylle jouait comme un pied avec ses mains froides.

Quand il releva la tête vers son interlocuteur, il sentit comme un frisson parcourir son corps. *Qu’est-ce que ça peut lui faire que je sois dehors ?*. Le blondinet retira vivement la main de cet étrange homme de sur sa tête, il ne voulait pas montrer à quel point ses cheveux étaient poisseux de ne pas avoir étés lavés depuis plus de deux jours. Paylle vit alors les canines de l’homme aux cheveux violets, il cligne des yeux et regarda une nouvelle fois. C’était des rajouts ou des vraies ? En tous les cas, ce n’était pas rassurant. *Et voila qu’il dit qu’il a faim !*. Avant que le blondinet ait pu riposter, le ‘vampire’ l’entraina vers… Un café. Il comptait le mordre dans un café ? C’était pas bien discret ça !
Paylle s’éclaircit la gorge :


- Hum, son ventre gargouilla, wai je veux bien,… mais tes dents, c’est des vraies ?

Cela l’obnubilait depuis qu’il les avaient vues. Elles étaient longues, trop longues.

- Et pour quelle raison tu m’invites ? Demanda Paylle suspicieux.Tu comptes pas me jouer un tour, hein ? J’ai aucune envie de me faire tuer une seconde fois ! .

En disant cela, il passa sa main sur sa gorge, se souvenant de sa vieille blessure. Pendant qu’ils parlaient, les deux hommes étaient arrivés devant le café. Paylle passa devant le vampire, il voulait être le premier à être vu par les personnes du bar. Narcissisme oblige. Il choisit une place bien confortable sur une petite banquette rouge et croisa les jambes.

- Bon, ben tu m’achètes un croissant et un capuccino.

Paylle avait dit ça comme si ça allait de soi, sans merci. Traitant le vampire comme l’un de ses serviteurs. En fait il ne se rendait pas vraiment compte de ce que l’inconnu pouvait lui faire subir.
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Vyers

Vyers


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MessageSujet: Re: La place publique.   La place publique. Icon_minitimeDim 23 Mar - 18:43

*...*

L'attitude bravache du môme ne fit qu'attiser l'aspect majoritairement infantile de la personalité de Vyers. Ce dernier se vit obligé d'effectuer un superbe effort sur lui même afin de conserver une attitude distante... et ne pas lui étirer ses oreilles d'humain insolent à la même longueur que les siennes.
Parfois, ce n'était pas qu'un avantage de pouvoir lire les pensées des gens.

*!!! Sale gosse, je suis pas vieux! Grumblfgénération droguée aux jeux vidéos transgéniques et aux MP3 à la dioxine! Mangeurs de poulet tridimentionels!... grrr.... reste calme, Vyers, reste calme. Déjà que t'as les yeux rouges, si en plus tu te mets à baver, t'es bon pour le pieux anti-tétanique.*

- Gratte, c'est ta copine?

*Ca c'est bien. Change de sujet. Dispersons les soupçons. T'as qu'à croire.*

D'un doigt anormalement pointu, il tapota la guitare que le pauvre garçon serrait contre lui.

- Hum. Plutôt raide, et assez froide. Assez creuse, aussi. Une vraie tête de bois!

*Très bien. Une fois que t'en as terminé avec lui, va t'empaler sur la grille la plus proche pour cette boutade minable.*


Le temps de déballer toutes ces indispensabilités, ils étaient déja attablés, et un serveur à l'allure livide s'approchait.

*Hum. Cui-là, soit c'est un collègue, soit c'est une ex-victime pas remise. Mignon, soit dit-en passant, si on aime le côté zombie.*

Il laissa le bon soin à son invité de commander, qui ne s'en priva pas. Une telle assurance naïve le fit presque rire. Il y avait dans cette attitude tellement de jeunesse inexpérimenté, mêlée de méfiance intuitive, que ça en était touchant.
En partant, le serveur en question lui accorda un clin d'oeil salace, désignant Paylle d'un mouvement d'épaule rapide. Vyers attendit que l'autre aie le dos tourné pour lui tirer la langue. Une langue de serpent.

*Rémi sans famille a été retrouvé éparpillé aux quatre coins d'une impasse malfamée. On a pas encore retrouvé tout les restes.*


- ... "mais Candy est morte d'un cancer généralisé"...

Murmura-t-il pour lui même, si bas que personne ne put l'entendre.
Devant la méfiance prononcée du jeune homme, il ne trouva qu'a éclater d'un rire bruyant et clair, geste fort malhabile qui ne fit qu'afficher ses canines davantage.

*Tu t'enfonces, mon ami, tu t'enfonces.*

Désignant sa bouche, d'un ton a nouveau joyeux:

- C'est ça qui t'embête? Tu veux savoir si je porte un dentier, c'est ça?

Puis le rire cessa, aussi brusquement qu'il avait commencé, pour laisser place à une expression de fausse nostalgie.
Oui, Vyers était volatile. Wink

- C'est bien triste. On pourrait croire qu'une fois le cap "mort" passé, les gens seraient moins enclins à se méfier les uns des autres. Mais non. C'est toujours la même rengaine, vivants ou non. Halala. L'homme est décidément une sale race, que c'en est déprimant. Mais moi, j'ai l'espoir en la Vie après la Mort.

Il s'appuya sur ses coudes, penchant le buste vers son orateur.

- C'est pour ça que j'invite des inconnues à manger, avant qu'ils ne se fassent manger. Ou avant de les manger. Dépends.

Une fois ce brillant éclat de philosophie asséné, il entreprit de calmer son propre estomac, qui depuis un bon moment déjà, criait famine.

- Tient, en parlant de ça...

Tandis que la commande arrivait, et sans se soucier de la réaction du public, il sortit de son sac une patte.

*Chers confrères adeptes de la provoc gratos et inutile...*

Non, pas une pâte à pain, ni une pâte à tarte, mais bien une patte animale, celle d'un chien, ou d'un loup, ou toute autre bestiole vaguement liée a l'espèce des canidés. Peut être un tout jeune loup garou. Qui sait. Malgré sa cuisson sommaire, il était clair qu'il n'avait pas acheté un "ustensile" de ce genre en boucherie.

*... bonsoir*

Bouche pleine, il consentit à accorder à son vis à vis un semblant d'opinion:

- Ca ne te dégoute pas au moins?


Sans vraiment attendre de réponse, il continua tranquillement à se rassasier. Au moins, le vampire avait cela pour lui qu'il mangeait toujours proprement... du moins lorsque la situation le lui permettait. Sans trop y penser, et tout en continuant à grignoter, il arrachait une par une les griffes encore accrochées à la charpie.
Une fois son travail terminé, il tendit son butin au môme, tout sourire:

- Tu les veux? Montées avec une ficelle, ça fera un collier trop rebelle de la mort qui déchire!


*Si tu pouvais éviter de parler de mort...ça ne se fait pas à table. Un peu de décence. Un peu de patience? Huhu. Empales toi donc deux fois plutôt qu'une. *

- Tu sais, ennonça t-il sans que cela ne vienne de nulle part, Les ados ont un gout d'amertume, et ceux qui ne se lavent pas collent des aphtes. C'est connu.


Plus sérieux:

- Bon, lâcha-t-il soudain, maintenant qu'on est intimes, si tu me racontais pourquoi tu traînes tout seul dans les rues sombres et pas sûres, avec une arme de défense franchement pas terrible? Je serais bien curieux de savoir quel genre de mort un petit gamin comme toi à du encontrer pour prendre le risque de se faire "avoir"... à nouveau. C'est pour dire, mais tu me rappelles comme un poussin au milieu d'un nid de lézards carnivores pas encore éclos. Ce bled n'est pas bien fréquenté, et toi, sans offense, tu ne me parais vraiment pas solide. Tu feras pas deux pas dehors sans te retrouver dispersés "façon puzzle". Qu'est ce que t'es? Un zombie? Pas que ta prochaine "dispertion" me dérange tant que ça, mais tu m'es sympathique. Tient, j'ai même envie de te révéler un secret. Si un jour, je t'attaque, par erreur, mon point faible, c'est...

Il se penche plus encore vers Paylle, jeta un oeil à gauche, puis à droite, mit une main devant sa bouche:

- Je ne supporte pas les claques...
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Paylle

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MessageSujet: Re: La place publique.   La place publique. Icon_minitimeLun 24 Mar - 21:08

*Gratte c’est ma guitare espèce d’inculte ! Ca se voit pas* Paylle relativisa et répondit sur un ton sans timbre en montrant son instrument :

- C’est elle.

Et ce vampire se permit de la toucher ! Le jeune homme serra les dents et jeta un regard noir au suceur de sang. *Calme, du calme, tu lui foutras une tarte après avoir mangé. Ca vaudras mieux.* Et pour couronner le tout, parce que apparemment son interlocuteur était un vrai boulet, celui-ci insulta sa Gratte et réussit à faire une blague des plus bidon.
Entre temps, Paylle avait commandé son croissant et son capuccino. Il attendait maintenant qu’on lui apporte dans les plus brefs délais, les bras croisés. D’un coup d’un seul, sans qu’il ne sache pourquoi, le vampire rit et découvrit ses longues et blanches canines. Devant ce spectacle, le blondinet fit la moue, sur que ça ne pouvait pas être un dentier.
Paylle posa ses coudes sur la table et dit :


- Moi ce qui me déprime pour le moment, c’est pas les hommes, mais mon croissant qui n’arrive pas, pis après tout on peut y faire quoi ? Les hommes sont comme ils sont, crois moi, je suis mieux placé que toi pour le savoir.

Déblatérer des conneries, c’était peut-être la seule chose qu’il avait encore envie de faire aujourd’hui. Ou avant de les manger. Cette phrase remit Paylle dans la cruelle réalité : un vampire, ça mange les humains, morts ou pas. Le jeune homme retint sa respiration en voyant son hôte sortir… Une patte de,… *de quoi au juste ? *, bref un truc plutôt crade.

- Bof, ça pourrait être pire.

Le fait était que Paylle était vraiment plus intéressé par son capuccino qui venait d’arriver, que par la bouffe du vampire. La tête dans son croissant, le blondinet releva les yeux pour voir les petites griffes. Plutôt cool.

- Garde les, ça te servira plus à toi qu’à moi.

Paylle, narcissique à mort, se trouvait déjà très bien comme il était, cependant l’allure du mec aux cheveux violets restait à retravailler. Son haleine aussi, car quand il s’était approché pour lui dire son soi disant point faible, le jeune homme avait sentit une de ses odeurs… Pas comestible. Etait-ce à cause du repas ? Ou tout naturel au vampire ?

- Je suis ici parce que je suis mort, j’ai aucune expérience dans le domaine du combat ou de tous ces truc masculin et d’ailleurs je m’en balance. Par contre si tu sais ou il y a un concours de beauté, dis le moi que je me fasse un peu de tunes.

Réponse un peu aléatoire d’un boulet mort qui venait de finir son croissant et qui avait encore un peu faim.

- Bon je reprends une viennoiserie à ton compte, ca t’gênes pas. Pis de toute façon on est intimes maintenant.

Sans attendre de réponse, le gamin appela un serveur pour qu’il lui amène de quoi manger. Paylle regarda alors le vampire dans les yeux.

- Alors comme ça t’aimes pas les claques ? C’est vrai que c’est pas fun d’en recevoir, mais de la à dire que c’est un point faible…
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MessageSujet: Re: La place publique.   La place publique. Icon_minitime

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