Hunter or Hunted ? [libre à 3 personnes maximum]

"Pfff… Pfff… Pfff…"

Une lune rougeâtre s’élevait dans les cieux, lentement, éclairant de sa glauque lumière un faucon qui planait lentement au dessus des lisères de la forêt, à la recherche d’une petite créature qui pourrait lui servir de repas. Les arbres immenses semblaient se parler entre eux, murmurant des paroles secrètes avec chaque passage du vent entre leurs branches massives…

"Pfff… Pfff… Pfff…"

Tout semble calme ce soir… ce qui est exceptionnel dans ce plan de réalité… l’accalmie dans un monde de morts qui cherchent à survivre a une deuxième vie maudite. Apeurés, désorientés, ils errent sans but… comment survivre a la mort alors que nous le sommes déjà ? C’est le plus grand des mystères de cet univers blasphématoire…

"Pfff… Pfff… Pfff…"

Une petite famille de loups passe lentement devant la limite des arbres, se dirigeant vers leur tanière aussi rapidement mais discrètement qu’ils le peuvent… ne voulant pas attirer l’attention des bêtes hideuses qui pourraient surgir de n’importe quel buisson et les éliminer dans un élan de violence gratuite et morbide…

"Pfff… Pfff… Pfff…"

Des pas se font entendre… quelqu’un court à travers les bois sombres. Épuisée, meurtrie de partout, la jeune fille aux cheveux blonds et à la robe blanche déchirée, boueuse et tachée de sang continue de courir pour sa survie… elle ne sait pas ce qui la poursuit mais elle sait qu’elle sera en sécurité dès qu’elle aura franchi la lisière de la forêt… Elle regarde a droite et a gauche, haletante, tenta de détecter ce qui lui veut tant de mal… Devant elle, un espace illuminé de lumière rouge. Oui ! La limite des arbres ! Elle la franchit et s’arrête à une quinzaine de mètres du tronc le plus éloigné des bois, reprenant son souffle, penchée sur elle-même, les mains sur les genoux… Elle se redresse et fixe les espaces entres les arbres, tentant de dénicher la créature… n’y arrivant pas, elle tourne les talons et se met à se diriger lentement vers le village qu’elle voit au loin…

"Grrrrraaaaooooaaaaaaawrrrr… "

Le grognement sinistre lui perce les tympans et son visage se fige en une expression de terreur alors qu’elle se retourne lentement, ayant plusieurs spasmes dans le mouvement, donnant une impression saccadée, robotique… L’ombre massive qui se tient à l’orée de la forêt, une bête qui doit mesurer pas moins de six mètres de haut et de large… elle se tient sur quatre énormes pattes et quatre fentes d’un rouge sanguin sont rivées vers la jeune fille qui, dans un hurlement, se retourne et se remet a courir…

Elle n’a pas fait plus de trois pas… dans un cri de douleur déchirant et puissant, la jeune fille s’arrête de bouger… son corps se ramollit et son visage se fige a nouveau… mais dans un expression neutre… voire de personne perdue dans un monde imaginaire… son corps se soulève du sol et se dirige vers les arbres de la forêt, laissant derrière lui une énorme trainée de sang. Les nuages se dissipent et laissent voir l’énorme créature, ressemblant a une énorme araignée ayant deux immenses tentacules au bout desquelles se trouve une immense griffe… Et justement, l’une d’elles ramenait lentement le corps transpercé de la jeune fille… l’approchant lentement de la bouche de l’animal qui mordit dans la chaire sanguinolente. Déchirant la peau, les organes, broyant les os et tapissant le sol de morceaux informes et de sang.



La créature arrêta son repas, relevant la tête, sa mâchoire finissant de broyer les morceaux qui y étaient encore, Sur le visage de la bête, une expression d’interrogation… Elle avait capté un petit flash lumineux du coin de l’œil… Observant les alentours quelques secondes, elle s’apprêta à prendre une autre bouchée quand…

"Personne n’a de contrôle sur moi... Aucun homme... Aucun Dieu... Aucun Prince... Qu’est-ce qu’une demande d’âge pour un être immortel ? Qu’est-ce qu’une demande de puissance pour un être qui défie la mort ? Nous verrons qui je traine, criant, avec moi vers le véritable enfer… Cette nuit, c’est toi."

La tête de la bête toucha le sol et le reste du corps suivit une seconde plus tard alors que le chokuto encore couvert du sang impur de la bête retournait dans son fourreau dans un strident son de métal. Faisant effectuer une rotation à son cou qui eut pour effet de produire un léger craquement, La jeune femme se retourna vers le cadavre de la jeune fille qui n’était vraiment qu’un tas de chair informe et sanguinolent mais dont la tête avait été épargnée… Elle s’en approcha et lui ferma les yeux avant de se mettre à marcher lentement vers le village. Ses cheveux roux voletant dans la légère brise au même rythme que son seul vêtement, soit un kimono noir ouvert. Le fourreau du sabre était dans son dos, le manche de l’arme dépassant légèrement au dessus de son épaule droite…

Elle s’arrêta, ses iris roses fixant l’horizon devant elle.

"Celui qui se bat avec les monstres devrait veiller à ce qu’il n’en devienne pas un… Lorsqu’on regarde l’abysse, l’abysse nous regarde à son tour… Ceux qui ont peur de l’ombre ne connaissent pas la force de la lumière… Et ceux qui se cachent en ma présence finiront comme cette chose, vous feriez mieux de vous montrer avant que je ne décide de ne plus vous considérer comme un vivant."

Son ton était froid et sec mais elle n’avait pas bougée d’un poil…

[HJ] Fletzer, je vais te tuer è_é, c'est moi qui voulais poster en premier T^T
je plaisante t'inquiète ^^ mais bon j'ai passé mon samedi après midi sur mon post et encore une heure aujourd'hui (il fait quant même 4 pages et 10 lignes sur word ~~ c'est la première et dernière fois que je passe autant de temps sur un rp ><) [/HJ]

Elle avait complètement perdu la notion du temps, il lui semblait qu’elle courrait depuis une éternité. Elle était poursuivit par un monstre, petit certes, mais qui avait bien l’intention d’avoir de l’humain à se mettre sous la dent pour son diner. Shimizu lançait de fréquents coups d’œil derrière elle, le loup se rapprochait inlassablement d’elle comme ci, ni le temps, ni la fatigue, n’avaient d’emprise sur lui. Il aurait put la rattraper depuis longtemps s’il l’avait voulut. Qu’attendait-il ? Pourquoi cette course ? Qu’attendait-il ? Et, si… Oui, c’était ça, il jouait avec elle ! Il préférait se servir d’elle pour se distraire avant de manger, plutôt que de se jeter avidement sur elle dés le début. Il voulait qu’elle s’épuise moralement afin d’accueillir sa seconde mort avec soulagement. Idée folle traversa l’esprit de la pauvre humaine, vêtue d’une robe violète, et si le loup se lacer d’elle ? Temps qu’elle était en vie, il subsistait une chance, même infime, de s’en sortir…
Encouragée par ce nouvel espoir, elle courut de plus belle, zigzagant entre les arbres, passant par d’étroits chemins, dans l’idée de ralentir un peu la course de son chasseur et de remettre une distance de sécurité suffisante entre elle et lui.
Sortant d’un tunnel de végétation formé de branches basses et de buissons, elle passa le long d’une butte et lança un bref coup d’œil en arrière : elle ne vit aucun monstre, jusqu’où portait son regard.

*Personne ? Est-ce une bonne nouvelle, ou ….*

Tout à coup, quelque chose ce jeta sur elle, et la plaqua au sol. La violence du coup lui coupa le souffle. Finalement, il n’avait pas renoncé à elle, il lui avait fais seulement croire à un fol espoir, avant d’en finir. Fermant les yeux, priant pour que sa mort, ou plutôt sa seconde mort, soit rapide, Shimizu attendait que la douleur provoquée par la morsure d’une mâchoire large et puissante. Mais cette douleur ne vint jamais. Au lieu de cela, elle sentit le petit corps rouler de côté. Elle rouvrit les yeux, et redressa prudemment la tête. Elle poussa un long soupir de soulagement car ce n’était pas la bête qui la traquait qui se trouvait allongée à même le sol, mais une jeune fille blonde à la robe blanche tachée de boue et de sang. Mais bien vite, elle fut ramenée à la réalité.

« GRRRRRRR… AHOUUUUUUUUU… »

Son poursuivant l’avait retrouvée ! Sans réfléchir plus longtemps, Shimizu prit la jeune fille par le poignet et s’élança de nouveau dans une course effrénée, l’entrainant dans son sillage. Il n’y avait plus une seconde à perdre, et elles étaient loin d’être sorties d’affaire.
Elles étaient toutes les deux essoufflées, mais se refusaient toutes pauses, qui auraient signé leur arrêt de mort. Elles n’avaient pas couvert cent mètres qu’un glapissement pitoyable ce fi entendre. Elles s’arrêtèrent et se retournèrent comme un seul homme. Elles virent le loup s’effondrer, là où elles se trouver quelques minutes plus tôt, et, au même moment, quelque chose disparut parmi les ombres de la forêt. La jeune blonde se rapprocha du gibier du défunt loup, et appuya sa tête contre son bras. Elle était horrifiée tant par la mort de ce monstre que par la bête qui avait pu faire une telle chose. Des larmes commencèrent à rouler sur ses joues.
Elle cherchait auprès de Shimizu le réconfort qu’elle aurait cherché auprès d’une grande sœur.
Celle-ci d’ailleurs avait pris en pitié son chasseur qui avait un jour été humain, et traqué, comme elles…

« Un bête encore plus terrible que ce pauvre animal nous traque désormais… »

« Repartons ! »

Shimizu avait parlé sur un ton ferme et sans appel, elles pleureraient les morts après s’être occupées des vivants. L’autre jeune fille acquiesça, et elles repartirent, s’enfonçant plus profondément dans la forêt.

"Grrrooaaawrrrr… "

Leur nouveau chasseur les suivait de près, et n’était pas d’humeur joueuse : il avait faim et ne ferrait pas la même erreur que sa dernière victime. Avec l’énergie du désespoir, elles accélérèrent encore, malgré la douleur aigüe qui montée de leurs jambes mal menée par cette course endiablée. La fille aux cheveux blonds entrainât, celle qui partagé son destin dans un buisson, pour les masquer de la vue du monstre pour quelques temps.
Le monstre s’arrêta non loin des jeunes filles, qui durent retenir leur respiration pour ne pas se faire remarquer. De là où elles se cachaient, elles ne virent que deux fentes luisantes, couleur sang, qui s’attardèrent un peu trop longtemps sur elles, à leur gout. Elles eurent juste le temps de faire un pas en arrière qu’un immense tentacule traversa leur dérisoire abri, la griffe à son bout failli les faucher toutes les deux et, de ce fait, leur hotter leur deuxième vie.
Elles se tassèrent, pour se faire plus petite encore et le monstre s’écartant de leur refuge, rodant non loin de là mais hors de porté de voix. Elles suivirent ses allés et venues jusqu’au crépuscule, en silence, jusqu’à ce que Shimizu murmura à sa compagne d’infortune :

« Nous ne sommes pas en sécurité temps que nous restons dans cette forêt maudite. Nous devons partir d’ici. »

Elle avait dis cela d’un ton neutre, sans quitter le monstre des yeux, un peu comme si c’était plus une pensée formulée à voix basse qu’une phrase destinée à un interlocuteur. Puis elle s’adressa directement à la jeune fille, elle venait de déporter son regard du monstre à la jeune humaine qui se tenait à côté d’elle, pour la première fois.

« J’ai un plan ! Mais il va nous falloir nous séparer, et ne m’interromps pas s’il te plait, lança Shimi en la voyant ouvrir la bouche pour protester. Je vais sortir d’ici la première et attirer son attention sur moi. Pendant que je ferais diversion, tu partiras d’ici et tu courras de toutes tes forces vers la sortie de la forêt. »

« C’est trop dangereux ! Ne vaudrait-il pas mieux rester ici, à l’abri de ce monstre ? Je ne pense pas pouvoir tenir le temps nécessaire, je suis lasse et à bout de force…»

La peur se lisait sur son visage, en partie caché par des mèches blondes, plus que tout elle redoutait sa seconde mort. Shimizu posa délicatement ses mains sur des épaules secouées de tremblements nerveux, la regardant avec un regard plein de compassion et de compréhension.

« Moi aussi j’ai peur de ce monstre, de ce qui peut arriver et de ce qui nous attend si nous mourrons ici. Mais si nous restons ici, cette… chose, finira par nous prendre et nous manger, cet abri n’est qu’illusion, il ne nous protégera pas indéfiniment. »

Elle fit une longue pause, pour laisser le temps à ses paroles de faire leur effet, avant d’ajouter :

« Qui ne tente rien n’a rien, non ? Il nous faut aller de l’avant si nous espérons survire. Et ne t’inquiète donc pas, nous nous en sortirons toutes les deux, je te le promets. »

Pour toute réponse, Shimizu reçut un pâle sourire de la part de sa nouvelle amie. Pour encourager cette dernière, elle lui ébouriffa les cheveux.

« Bonne chance, dit-elle dans un souffle »

Maintenant, les choses sérieuses commençaient. Il s’agissait d’attirer le monstre vers elle tout en ayant un peu d’avance sur lui, afin de se laisser une chance de survie. Shimizu opta pour la bonne vielle tactique du caillou lancé dans la direction opposée, qui avait déjà fais ses preuves. Il ne restait plus qu’à croiser les doigts…
Quand il entendit le bruit du caillou, leur horrible chasseur se précipita dans une direction, et Shimizu en profita pour se jeter dans l’autre. Elle avait gagné quelques précieuses secondes, mais moins que ce qu’elle avait espéré. Une nouvelle course pour la vie commencée. Elle courut, courut, courut à en perdre haleine, à en perdre espoir, à en perdre la vie. Au moins, il la traquait elle, et non pas…
Elle ne put aller au bout de sa pensée, car au sol venait de succéder le vide. Battant des bras en tous sens, elle cherchait, avec l’énergie que lui fournissait l’instinct de survit qui habité tout être, une prise miraculeuse. Son bras droit rencontra alors une large pierre qui dépassait de la paroi, très coupante qui lui fit une profonde estafilade, sur toute la longueur de son membre. Montant de son bras blessé, douleur sourde commençait à embrouiller son esprit et à faire monter des larmes. Elle eut toute fois assez de lucidité pour s’accrocher à la roche qui l’avait meurtrie à l’aide de son bras valide. Elle chercha désespérément une corniche où elle pourrait se reposer. Elle finit par en trouver une en contre bas - un peu trop bas à son gout d’ailleurs. Elle avait renoncé à l’idée de s’y rendre quand sa main lâchât sa seule prise. Elle n’était pas revenue sur sa décision. Elle l’avait fait parce que le monstre venait de lui lacérer le dos avec une de ses griffes. La douleur qu’elle ressentit fut si puissante, que sa vue se brouillât, ses dernières forces l’abandonnèrent et elle se retrouva précipité à nouveau dans le vide à la suite du monstre. Celui-ci s’écrasa à grand bruit dans un nuage de poussière, sur la corniche. Il était si grand qu’il dépassait de toute part de son support de fortune et fut vite rattrapé par la gravité et glissa vers le sol. Il se rattrapa de justesse au bord de sa prise mais il était tellement lourd que, dans un « CRAK » sourd, le bord se détaché de la base, finissant de précipité le monstre dans le vide. C’est la dernière image que vit Shimizu, car à son tour elle venait de heurter la corniche. La violence du coup l’avait achevée, elle sombra dans le coma…


Quand Shimizu reprit conscience la lune été haute dans le ciel, elle avait des teintes rouge comme le sang, ce qui, d’après ma grand-mère, c’était un présage de mort. Elle se redressa un peu et vit la jeune fille blonde se dirigeait vers l’extérieur de la forêt. Elles n’ont donc pas fait tout cela pour rien. Elle referma les yeux, heureuse ; elle aurait pu mourir à cet instant, ça ne lui aurait rien fait : elle avait sauvé la vie d’une petite fille, c’était plus important que le reste.

"Grrrrraaaaooooaaaaaaawrrrr… "

Elle rouvrit brusquement les yeux et se redressa d’un bon, ce qui lui arracha une grimace de douleur et lui fit perdre l’équilibre. Elle se retrouva à genoux, la vue brouillée par des larmes de douleur, larmes qui commencèrent à couler le long de ses joues ensanglantées, et qu’elle écrasa avec rage et sans ménagement. Quand elle reprit plus ou moins le contrôle de son corps, elle balaya la forêt du regard : aucune trace ni de l’humaine, ni du monstre. C’était très mauvais signe, car le monstre qui avait poussé ce cri effroyable ne pouvait être que le monstre qui les avait poursuivis toutes les deux. Quand il l’avait poursuivie, elle l’avait entraperçu et ça lui avait largement suffit.
Elle s’étonnait qu’il ait survécu à sa chute au début, mais quand elle vit qu’elle était à un peu moins de dix mètres du sol, ce qui doit correspondre à peu près à sa taille. Mais elle, elle ne pourrait pas descendre si facilement, surtout avec ses blessures. Elle finit par décider de se laisser tomber, après tout, c’est en tombant qu’elle était arrivée là, ce serait en tombant qu’elle arriverait en bas.
Elle trébucha, plus qu’elle ne sauta dans le vide. Agitant son bras gauche au petit bonheur la chance pour trouver une nouvelle prise. A moins de deux mètres du sol, elle s’accrocha à une branche, qui avait survécu au passage du monstre, mais qui se brisa sous son poids. Elle s’écrasa violemment au sol, elle commençait à reperdre connaissance, ses pensées se mélangeaient à nouveau, sa vue se brouillait. Elle lutait de toutes ses forces pour rester maitresse de son corps.
Ce qu’elle vit ensuite l’horrifia. Quelqu’un venait d’arriver, c’était l’énorme monstre, semblable à une immense araignée avec de longs tentacules munis de griffes, il trainait derrière lui… non pas elle, pas la jeune fille qu’elle avait promis d’aider ! Sa vue se brouilla encore, pas à cause de la douleur qui montait de ses blessures mais de colère, elle avait promis… Au même moment, le monstre entamant le corps de la pauvre petite, le déchiquetant sans considération. C’était plus qu’elle ne pouvait supporter, elle détourna la tête ferma obstinément les yeux, mais les bruits de mastication se faisaient toujours et les larmes qu’elle avait si longtemps retenues coulèrent en un flot continue. Au bout d’une éternité, une voix se fit entendre :

"Personne n’a de contrôle sur moi... Aucun homme... Aucun Dieu... Aucun Prince... Qu’est-ce qu’une demande d’âge pour un être immortel ? Qu’est-ce qu’une demande de puissance pour un être qui défie la mort ? Nous verrons qui je traine, criant, avec moi vers le véritable enfer… Cette nuit, c’est toi."

Le monstre fut décapité sans merci, sa tête rencontrant le sol un peu avant le reste de son corps. Celle là, roula un peu jusqu’aux restes de la fillette blonde, qui n’était guerre plus que des lambeaux de chairs et une tête, figeait dans une expression neutre, les yeux encore ouvert. Une jeune femme, rangeant son arme ensanglantée dans son fourreau, se dirigea vers les restes de la jeune humaine, et lui ferma les yeux. Après cela, Shimizu perdit le fil des événements, son regard comme son âme s’étaient fixés sur la défunte, tout le reste n’existait plus pour elle, elle ne remarqua ni le demi monstre, ni ce qui se passa après.
Elle se redressa tant bien que mal et s’appuya contre un arbre, elle tenait à peu en équilibre. Elle avança en titubant, les jambes flageolantes, les bras ballant, vers ce qui restait du repas du monstre. Chaque pas lui coûtait un peu plus du peu de force qui lui restait. Elle dût puiser dans des ressources insoupçonnée jusque là. Mais même avec toute sa volonté, elle ne put tenir long debout. Elle avait couvert à peu près la moitié du chemin avant de s’effondrer. Elle rejoignit, en rampant, la tête de son amie, elle tendit son bras droit pour essayer de la toucher, pour finir par se dire que c’était bien réel. Mais, elle réussi seulement à rouvrir sa plaie infectée, le sang se remit à couler. Cela lui arracha un cri de douleur, juste au moment où le monstre venait de disparaître. Elle n’avait jamais eut l’air aussi pitoyable qu’à ce moment là. En plus de sa blessure au bras droit, elle était couverte d’égratignures et de bleus. Ses vêtements étaient maculés de boue et de sang et étaient déchirés de toutes parts. Elle était éméchée et avait des feuilles et autres brindilles dans les cheveux. Son visage était baigné de larmes, ses lèvres étaient gercées, ses yeux étaient rougis par les larmes et révulsés.

« Alors ça marche comme cela ici, on a beau courir, se battre, tout effort est vain. Au bout du compte que l’on soit monstre ou humain, nous ne sommes que des proies, condamnées à vivre dans la peur d’une mort inéluctable et douloureuse, donnée par un chasseur qui a su être plus rapide, plus rusé, plus fort… »

Ce n’était qu’un murmure à peine audible, mais dans le silence qui venait de s’installer, pour qui savait écouter, c’était parfaitement compréhensible.
Pendant qu’elle parlait, ses yeux se fermaient doucement, sur les derniers mots, sa voix commencée à se perdre et elle sombra une fois de plus dans état de coma léger…

La jeune fille n’avait pas bougé. Elle restait là, regardant un point invisible devant elle, présentant un regard sans-vie malgré les deux êtres qui étaient arrivés si vite après la mort de ce titan monstrueux. Un petit homme-renard terrorisé et une jeune fille à demi-mourante évanouie au sol. En bref, rien qui ne la concernait. Sa mission était d’éliminer le plus de bêtes à l’aura de monstre qu’elle pouvait, espérant de cadavre en cadavre arriver plus près de ce qu’elle convoitait. Sa main se détendit du manche de son sabre et elle se mit à marcher à pas réguliers vers le village, ne se souciant guère des deux autres… Le vent était chaud et sec alors qu’il faisait voleter ses cheveux dans tous les sens mais soudain elle s’arrêta. Sa tête se tourna rapidement vers la droite et elle bondit avec une rapidité et une agilité surprenante, dégainant son sabre dans les airs avant d’atterrir sur la branche d’un gros arbre juste au dessus de la jeune fille inconsciente. Le chokuto était tendu devant elle, reflétant la lumière rougeâtre de la lune alors qu’un très léger sourire anima ses lèvres et que sa voix douce mais froide à la fois ne brise le silence à nouveaux.

"Tu es toujours aussi mauvais pour cacher ta présence Jacko."

Elle rengaina sa lame et devant elle, il y eut une sorte de mouvement dans la réalité alors qu’un épouvantail d’environ un mètre cinquante dont la tête était une citrouille devenait lentement visible. Il se laissa tomber au sol et la jeune femme suivit. Le visage dudit Jacko était taillé dans la citrouille qui semblait vide… ou plutôt habitée d’une ombre malveillante… et le plus étrange était que le visage se mouvait comme celui d’un humain. Il gardait un sourire en coin et les bras croisés, tirant quelques bouffées d’une cigarette à laquelle il ne touchait même pas. Il tourna autour du corps de la jeune fille effondrée, la fixant comme si elle était un objet de collection avant de s’arrêter et de lever les yeux vers la jeune femme au kimono.

"Ely, tu sais très bien que la laisser ici ne ferais que t’éloigner de ton but puisqu’elle serait bouffée par la première bête qui passerait."

La voix avait sonnée comme un écho, comme si s’eut été le vent qui avait parlé mais il s’agissait en fait de l’épouvantail. La dénommée Ely lui tourna le dos et se remit à marcher en lui faisant un signe de la main qui lui démontrait que ce n’était pas son problème. Un soupir se fit entendre provenant encore une fois de nulle part et Jacko se mit à sautiller vers la femme au sabre, tournant autour d’elle.

"Sirius ne sera pas content et tu sais ce qui t’arrivera…"

Ely se figea, une expression de peur se modela sur son visage pendant une second et elle se retourna pour courir jusqu’au corps de la jeune fille. Observant ses blessures quelques secondes, elle se releva et soupira. Elle ne pouvait rien faire pour ce genre de plaies et comme elle n’avait aucune aptitude spéciale de soin, la jeune fille ne ferait que trouver la mort lentement et douloureusement… Elle tourna les talons et se remit à marcher…

"Ne fais pas cette tête, je vais y jeter un œil moi…"

L’être bondit et atterrit aux côtés du corps de Shimizu qu’il scruta longuement alors que la jeune femme s’était adossée à un arbre, dos à la scène. Une aura bleutée entoura la main faite de branches de l’épouvantail et les plais au visage et aux bras de Shimizu se refermaient lentement… et lentement, l’autre main de Jacko s’infiltrait doucement sous les vêtements de la jeune fille inconsciente mais son action fut stoppée par la voix d’Ely.

"Tu sais que mon temps de réaction est trois fois plus rapide que le tiens Jacko, tente ça encore une fois, je te coupe la main."

Et l’épouvantail lâcha sa prise en grommelant alors qu’il finissait de soigner la pauvre petite. Il se releva, fit une révérence à Ely et disparut, ne laissant derrière lui que quelques feuilles mortes qui voletaient en cercles à l’endroit où il était. La jeune femme s’approcha de Shimizu et la souleva, le montant sur son dos avant de se remettre à marcher vers le village. Mais au moment où elle passa devant le jeune homme-renard qu’elle avait complètement oublié, peut-être était-ce même volontaire, qu’un énorme rugissement se fit entendre provenant de la forêt, suivit de gigantesques bruits de pas et d’arbres brisés. Ce rugissement, Ely le connaissait, elle se retourna une seconde vers la forêt et cette fois-ci, elle tremblait. Ce tremblement était un effet secondaire de l’immense peur qui l’habitait. Pas ici! Pas maintenant! Elle se mit à courir dans la plaine vide, à toutes jambes et elle se retourna pour crier une phrase au demi-monstre qu’elle avait laissé derrière.

"Cours! La chose qui arrive est des centaines de fois plus horrible et puissante que celle que je viens de tuer!"

Ely avait toujours été associée à un chat… Le chat a toujours été associé à la lune puisque, comme la lune il vit la nuit, s’échappant de l’humanité et trainant sur les toits des maisons avec ses yeux brillant à travers l’obscurité… Et lorsqu’un chat fuit, c’est que sa vie est en grand danger… et c’était ce pourquoi Ely fuyait… Les chats sont connus pour voir dans l’ombre, mais si vous voyiez tel un chat, même pour une journée, voudriez-vous vraiment voir ce qui se cache dans l’ombre ? Ely sait ce que cette ombre cache, et pour qu’elle doive prendre ses jambes à son cou comme cela, c’est que cette créature qui approchait la pourchassait depuis, il y a bien des années…

Ne pas rester dans un endroit dangereux en attendant un miracle… C’était ce qu’elle avait fait toute sa vie mais chaque fois qu’elle faisait face à cette bête, elle devait toujours fuir avec une blessure grave… Elle ignorait si l’homme-renard l’avait suivit mais s’il ne l’avait pas fait, il serait surement mort puisque la créature était enfin apparue. Elle devait être deux fois plus grande que l’araignée de plus tôt, se déplaçant sur quatre pattes et ayant deux espèces de bras formés en immenses lames. Il rugit à nouveaux et s’élança vers eux. Ely n’eut d’autre choix que de laisser tomber le corps de Shimizu, ignorant si elle avait reprit conscience et sortit son sabre avant de s’élancer vers la créature.

Ely bougeait très rapidement, sautillant autour de la bête, lui portant le plus de coups possibles mais aucun ne semblait faire effet… Puis la chose porta un coup à son tour qu’Ely bloqua de son sabre mais la puissance générée était beaucoup plus grande que ce qu’Ely pouvait produire donc l’impact la repoussa et la fit tomber quelques mètres plus loin et avant même qu’elle ne puisse se relever, la bête attaqua a nouveau, envoyant un puissant coup de son bras en lame dans le dos d’Ely qui évita de justesse… mais son kimono se prit le coup et fut déchiré, ne laissant Ely qu’avec une simple culotte rose avec une petite boucle blanche à l’avant et des bandages qui couvraient sa menue poitrine.

Elle lança une dernière attaque désespérée qui, pour la première fois, porta ses fruits et envoya la lame se planter à travers la gorge de la bête qui, dans un hurlement de souffrance, s’écroula au sol. Le corps d’Ely sortit de sous le cadavre de la bête et se releva, fit quelques pas vers le corps de Shimizu et s’effondra de fatigue au sol, assise, encore consciente mais incapable de se relever… Le corps de la créature s’entoura d’une aura verte et disparut d’un coup à son tour, laissant un squelette fait de pierre derrière… La bête allait renaitre dans quelques jours… dans un endroit au hasard sur Despair…

"Nous… sommes sauf… pour… pour le moment."

"Cours! La chose qui arrive est des centaines de fois plus horrible et puissante que celle que je viens de tuer!"

A cette phrase, le renard ne bougea pas... Il se releva et observa l'ombre de la bête arriver a grande vitesse. Il prit panique un moment: Le Hajin qu'il avait précédemment rencontré avait réussi a lui retiré son sens de l'orientation et sa maitrise a la fuite. Mais il réussi a trouvé une solution.

*Pour peut qu'il soit complètement idiot...*

L'ombre du demi-monstre se mit a tourné sur lui même, commençant par l'extérieur puis en tournant progressivement vers le centre... Mais l'ombre uniquement ne bougea pas. L'image de Fletzer également tournait sur elle même, de la même façon. Aussi étrange que cela puisse paraître, le bête n'usait que de ses capteurs visuelles pour repérer ses proies et continua son chemin vers les deux jeunes filles. Le cœur de Fletzer battait la chamade.

*... Chanceux ... Chanceux... Chanceux... Chanceux... Chanceux... Chanceux... Chanceux...*

Il n'enleva son camouflage qu'une fois que la bête sois assez loin pour qu'il ne vit que son ombre. Son image réapparut aussi rapidement et mystérieusement qu'elle était disparue, ainsi que son ombre, toujours dans un tourbillon. Le renard tremblait de peur et pensait que son existence allait s'achever 2 jours trop tôt. Mais cette idée le emplissait de haine a l'égard des Hajin. Une lueur violette l'entoura, et reprit sa forme animale...
Le demi-monstre courut dans l'ombre des arbres a toute vitesse dans la direction de la "chose" car, même si il était terrifier par ce monstruosité, il se disait qu'il n'avait plus rien a perdre et qu'il n'était plus obliger de haïr les humains...
Lorsqu'il arriva vers eux, le monstre était vaincu, pour le moment. Mais il se résigna vite a approcher et courut se cacher derrière un arbre non-loin de là lorsqu'il vit la jeune fille en "petite tenue".

"Pauvre Fletzer, Pauvre Fletzer, Pauvre Fletzer, t'as vraiment pas de pot aujourd'hui..."

Il se murmura cette phrase pendant un certain temps avant de prendre vraiment conscience de se qui s'était passer.


[HJ]Nan mais c'est grave quand même le genre de RP que je viens de faire je le trouve super long mais sa vaut rien comparé au votre XD[/HJ]