Vent Rouge [Terminé]

La forêt… elle était vraiment grande… trop grande … On se serait plutôt cru dans un désert qu’une forêt, surtout qu’il commençait à faire froid…mais M n’y pensait même pas, il courait, car il était de nouveau poursuivit, non pas par trois, mais par un seul monstre. Celui-ci par contre égalait, voir même, dépassait la vitesse des trois précédents. C’était mal barré pour M, mais sa ruse le sauva de nombreuses fois, bien que celle ci fut déjouée plusieurs fois par ce monstre. La course poursuite dura à peu près dix minutes, M sortit son poignard, puis se cacha de nouveau vers un arbre, coupant le plus longtemps possible sa respiration et laissant coulé plusieurs gouttes de sueur sur son visage, peut-être que le Tarzan des forêts avait raison, il alla peut-être se faire tuer… Non, c’était le moment d’avoir de pensées positives, pas l’inverse ! Il ferma les yeux, et plusieurs souvenirs le ramenèrent en arrière.

* La phase d’entraînement… comment lutter contre une bête sauvage…*

Il se souvint petit à petit les paroles de son moniteur, toujours garder son calme, même quand l’adversaire est bien plus imposant que soit… Il regarda à peine sur le côté de l’arbre, il ne voyait plus le monstre… Etait-il parti ? Non, ça aurait été trop beau pour être vrai.. Il se remit à courir, armant se poignard et guettant les moindre recoins autour de lui, il ne devait pas commettre d’erreur … Et effectivement, grâce à son ouïe assez développée, il entendit les bruits de pas du monstre, qui se rapprochaient de plus en plus, tels deux aimants qui se repoussaient, c’est comme ça que M aurait voulu la chose, mais pourtant la scène était plutôt une matière métallique qui attirait l’aimant. M et le monstre, en l’occurrence, mais soudain, le jeune s’arrêta brusquement, faisant virvoler sa veste dans les airs, le monstre arriva lui aussi tout aussi brusquement puis fit un bond en l’air en direction de M

* Faire face à la bête… même quand l’adversaire est… même quand l’adversaire est… viser son point faible… *

Pensa t-il pendant le peu de temps qu’il lui restait à réfléchir, il pointa son poignard vers la gueule grande ouverte du monstre, puis lorsque celui-ci lui atterrit dessus, le poignard le transperça la partie supérieure du museau, mais il en fallait bien plus pour venir à bout de cette bête sauvage, malgré tout elle atteignit sa cible et les deux adversaires roulèrent par terre, mais la roulade se finit ainsi, le monstre prit l’avantage et était sur M. Il essayait de le mordre, le dévorer, mais le jeune homme tenait fermement son poignard, bien que son bras gauche en souffrait terriblement, mais dans un dernier élan et un dernier cri de la part de l’humain, il décapita une partie du museau du monstre, le faisant crier de douleur.
Mais il ne fallait pas s’arrêter là, M se roula sur le côté puis se leva, pendant que le monstre était déstabilisé, l’humain lui planta son couteau dans la nuque et la brisa avec sa main droite. Ceci fait, la bête tomba au sol, mais M en fit de même, bien que c’était volontaire. Il se mit assis contre un arbre, puis reprit lentement sa respiration, regardant ses blessures au bras gauche, c’était pas joli à voir… et c’est aussi là qu’il se rendit qu’il avait perdu ses lunettes, en s’asseyant sûrement. Il ne voyait pas grand chose sans, alors il tenta de se lever pour les chercher, mais rien n’y fit, il ne pouvait pas se lever … Il soupira une dernière fois, restant assis vers son arbre.

« Peuf…peuf…M-…mes lunettes … Fait chier… »

Puis il se souvint des paroles de Thor : « Si ils te mordent, c’en est finit de toi ». Il regarda son bras gauche, le tenant fermement avec le droit, puis sourit. Il avait survécu à son deuxième assaut de monstre… bien que cela ne lui plaisait guère, mais bon… Il commençait à croire Thor, à croire en ce monde.. car la douleur qu’il ressentait à son bras gauche était bel et bien réelle.

« Si seulement j’avais mes lunettes … »

Le Petit Chaperon Rouge avait vu toute la scène. La poursuite, la roulade et la victoire. Elle était toujours accroupie sur la branche et elle regardait le jeune homme assis contre l’arbre. Quelle coïncidence, il était contre l’arbre où elle se trouvait. Mais apparemment il ne l’avait pas vu. Quelle chance ! Elle ne voulait pas se faire remarquer ... Elle jouait les timides ? Sûrement ... Mais il parla de ses lunettes. Arf, il les avait perdu ! Et il ne les trouvait pas. Heureusement qu’elle les avait vu, elle. Elle les voyait refléter la lumière du soleil pas loin. Il ne regardait pas au bon endroit ...

Elle se redressa sur la branche et sauta à terre, atterrissant face à lui, même si elle lui tournait le dos. Elle aurait pu lui faire peur, mais elle s’en contre fichait. Elle marcha tout droit, et après une bonne dizaine de mètres, elle se mit accroupie pour récupérer les lunettes. Elle revint vers lui, et elle les lui tendit.

" ... Tiens, c’est à toi. "

Ce n’était pas de chance, un des verres était cassé ... Non, c’était pas elle qui l’avait brisé, mais bon, ça lui faisait bizarre de rendre quelque chose en mauvais état.

" Euh ... Désolé si elle sont cassées, c’est pas ma faute ... "

Elle lui prit la main et posa les lunettes dedans. Elle recula par la suite ... On aurait dit qu’elle était effrayée, mais c’était un peu ça ... Elle avait peur qu’il dise que c’était de sa faute ... Elle en avait tellement l’habitude quand elle était vivante ... Est-ce que la génération de cette année était plus intelligente et plus généreuse que celle d’avant ? Elle espérait bien ...

Les ténèbres commençaient à gagner le jeune homme, ses yeux se fermèrent et le son atteignit de moins en moins ses oreilles, en clair, il commençait à s’endormir… peut-être que se laisser mourir était la meilleure solution après tout… puis il entendit un bruit, certes sourd car ses oreilles venaient tout juste de se réveiller, puis ses yeux s’ouvrirent, et c’est une silhouette rouge de dos qui apparut devant les iris de M … Il posa sa main gauche sur le manche de son poignard, qui sait ? Cela pouvait être un ennemi, bien qu’il voyait assez flou sans ses lunettes … Il arriva tout de même à ouvrir la bouche, mais aucun son n’en sortit. Peut-être que cette silhouette était la deuxième mort qui venait la chercher ? Rouge … comme la voiture par laquelle il s’était fait écrasé … Il observa la silhouette de nouveau, qui semblait assez jeune en somme… Il pu voir qu’elle ramassa un objet et lui amena.

" ... Tiens, c’est à toi. "

Tiens … cette voix ne semblait pas du tout celle d’un monstre… Au contraire, elle était assez féminine …

* Une fille … ? *

Se dit-il avec un air d’étonnement qui apparut peu à peu sur son visage. C’est vrai qu’il avait déjà croisé un homme, mais il n’avait pas pensé à croiser des demoiselles, surtout qu’il n’était pas très à l’aise avec elles, toujours en train de chercher ses mots pour leur parler … enfin, il savait que là c’était différent… Enfin bref, lorsqu’il la vit tendre la main, il se demandait ce qu’elle portait dedans… ses lunettes ? Il voyait un léger reflet de lumière dedans, il supposa donc que c’était du verre, et sûrement celui des lunettes. Il leva son bras droit, toujours muet, mais avant qu’il ne puisse le tendre pour reprendre son bien, la jeune fille parla de nouveau.

" Euh ... Désolé si elle sont cassées, c’est pas ma faute ... "

Puis la fille en rouge prit la main de M pour ensuite y déposer les lunettes… Il sursauta un peu, disons que il n’y voyait pas grand chose et il ne pensait que cette fille allait lui prendre la main, enfin, d’après elle, ses lunettes étaient cassées… Il les mit sur son nez, et effectivement, le verre droit était fissuré, il ne voyait donc que d’un œil… puis il leva la tête vers la silhouette rouge, qui elle recula. Elle avait peur ? Ou était-ce juste par prudence ? Il n’avait pas l’air d’un monstre pourtant … En la regardant, malgré que son visage était caché par l’ombre de sa capuche, il pouvait voir qu’il s’agissait bien d’une fille. Il prit son couteau et le planta dans l’arbre, ensuite il utilisa celui-ci pour se relever, un support en somme. On lui avait appris à toujours être dans le meilleur état devant une demoiselle … Mais ce qui l’intriguait, c’était le fait du pourquoi elle venait de reculer… Il était dos contre l’arbre, regardant la jeune fille assez mystérieuse …

« C…c’est logique… elles se sont cassées dans l’a…affrontement, c’est évident… »

Fit-il en soupirant. Il cassa la partie droite de ses lunettes, qui après tout, ne lui servait plus à rien. C’était maintenant une sorte de monocle. Son œil droit était à présent à moitié fermé, si ça ne tenait qu’à celui-ci, on pourrait croire qu’il s’agissait d’un regard charmeur … Mais non, c’était seulement la voix de celui-ci qui embarrassait M, le gauche quant à lui était parfaitement ouvert. Puis il s’avança vers la jeune fille, bien qu’il avait du mal à marcher.

« M…merci de me les avoir récupérée … Je n’ai pas grand chose pour te remercier mais… »

Il fouilla dans sa poche de veste, il avait encore quelque paquets de bonbon. Il lui restait trois parfums : fraise, pistache et miel … Il se ré assit par terre, près de l’arbre en soupirant. Il fit signe à la fille de venir, toujours son sourire innocent au visage.

« J’ai quelque bonbons si tu veux… »

Fit-il en sortant ceux à la fraise, pourquoi ceux là en particulier ? Car elle portait du rouge, alors … c’était un tic particulier chez M, tout associer aux couleurs qui l’entouraient.

" Des bonbons ? "

Pour dire vrai, elle n’en avait jamais mangé de sa vie. Et même après la mort, en fait ... C’était à se demander si elle avait mangé quelque chose depuis qu’elle était ici. Elle en était la preuve "vivante" on ne pouvait pas mourir de faim, vu qu’on était déjà mort ...
Mais elle pouvait très bien mangé, ce n’était pas ce qui la dérangeait. Mais alors pourquoi elle n’avait rien avalé ? Qu’est-ce qui l’en empêché ? Rien, à part peut-être qu’elle avait peur. Mais peur de Quoi ? Cette fille était vraiment incompréhensible ...

Il lui avait fait signe de venir près de lui. Elle n’avait pas bougé depuis qu’elle lui avait parlé. Elle était toujours à l’écart. Puis elle avança et se mit a genoux à côté de lui. Il n’y avait pas à avoir peur de lui. Il était, un simple nouveau, cela se voyait de loin, mais il se battait bien. Enfin assise, elle plaça une mèche de cheveux derrière son oreille qui était quand même cachée par sa capuche. Il pouvait voir son œil gauche, il était rouge. Quelle drôle de couleur non ? Des vêtements rouges, des yeux rouges ... Ce n’était vraiment pas pour rien qu’on la surnommé le petit chaperon rouge.

" Les bonbons, c’est les petites chose toutes rondes avec un goût très particulier qui fondent dans la bouche ? "

En tout cas, c’est ce qu’on lui avait dit. Que les bonbons, c’était très bon. Mais elle ne le savait pas, elle n’en avait jamais mangé. Peut-être qu’elle passé pour une idiote devant lui. Mais bon, était-ce si grave ? Non ... Elle le regarda avec son œil rouge, son autre œil était caché par des cheveux et on ne le voyait pas. De toute façon, elle ne voulait pas le montrer. Pourquoi ? Car il était très moche ...

" Hum, j’en veux bien un, si tu en prends un aussi. "

* Si j’en prends aussi … ? *

Fit-il en regardant le paquet de bonbon. Pourquoi devrait-il lui obéir ? Il n’en était pas obligé … Oui, il était maître de son destin, il n’avait pas envie de prendre des bonbons dans un moment pareil … Ca aurait semblé stupide et illogique… Ce monde en lui même était une source de perfection absolue … Il regarda ensuite la jeune fille, regardant son seul œil visible, rouge … D’après certaines légendes, les yeux rouges signifieraient être le fils du diable, un démon ou autre … Mais ce n’était qu’une légende après tout . Il prit la main du petit chaperon puis lui mit le paquet dans sa paume. Le regard de M devint plus sévère et sa langue passa sur sa lèvre inférieure.

« Désolé … mais disons que je suis allergique à la fraise … »

Dit-il tandis que sa langue rentra dans sa bouche, pourtant il avait bien besoin de manger, disons que malgré qu’il se batte bien, il n’avait aucune endurance niveau physique, mais niveau mental … On trouvait rarement mieux au monde, enfin, c’est ce que lui affirmait, il se pensait être la perfection, mais alors comment la perfection peut-elle atterrir dans un monde aussi … dégradant ? pour ne pas dire pourri … On se croyait dans le dernier film d’horreur de Steven Spilberg … Il se mit une main sur le front, il savait qu’il ne rêvait pas, et il était trop conscient pour être victime d’hallucination. La vérité elle même peut-être des fois dur à avaler …. Quand il y pensait … c’est bel et bien ainsi que le mensonge a commencé … un mensonge … qui aurait pu changer la face du monde … mais qui a été dévoilé. Oui, les mensonges sont une sorte de bouclier pour lui … Il n’y a pas une personne à laquelle il ne mentira pas.

« Euh … sinon… »

Commença t-il en s’appuyant sur l’arbre pour se relever, sa jambe elle aussi s’était pris de sérieux dommages, et c’était ça qui l’empêchait de marcher comme il le voulait … Il se frotta légèrement l’œil gauche, puis regarda la jeune fille. Elle semblait ne pas vouloir montrer son visage en entier … Il l’avait remarqué lorsque celle-ci dévoila qu’un seul œil, oui, ça se voyait…Enfin, malgré tout, il la trouvait assez jolie, enfin, mignonne quoi … Après plusieurs secondes de silence il continua sa phrase

« Comment je dois… t’appeler ? »

Il lui donna le paquet de bonbon dans la main. Elle regardait le paquet, tout bêtement. Genre qu’on aurait l’impression qu’elle se demandait ce que c’était ce truc. Puis elle releva les yeux vers le jeune homme. Son regard devenait plus sévère. Qu’est-ce qu’il avait ? Il allait la gronder ? Puis il se lécha les lèvres. Elle se paralysa complètement. De quoi ça s’agit ? Pourquoi il avait fait ça ? C’était inquiètent, on pouvait se faire pleins d’idées bizarre là. Et dans le genre bizarrerie, le chaperon rouge était la meilleure.

« Désolé … mais disons que je suis allergique à la fraise … »

Oh ... Et il avait besoin de faire tout ça pour le lui dire ? Enfin bon, dommage, c’était bon la fraise. Quelle tragédie d’en être allergique. Si elle en était allergique, elle, elle en deviendrai folle ! C’était si bon la fraise ! Elle ouvrit le paquet et découvrit pleins de bonbons tout ronds. Ses yeux brillaient presque tellement elle était contente. C’était quand même la première fois qu’elle en voyer ! Elle en prit un avec ses longs doigts et le porta à ses lèvres. C’était tout doux. Ouais, tout ça pour un bonbon, faut le faire ! Pis hop ! Elle le goba. Tandis que le jeune homme lui reparla.

« Euh … sinon… »

Elle était tellement occupée à regarder les bonbons et à se concentrer sur celui qui était dans sa bouche, qu’elle ne le remarqua même pas entrain de se relever. Mais elle leva les yeux vers lui. Il était entrain de la regarder. C’était sûrement à cause de ses cicatrises sur le visage. Ça faisait très moche, il devait sûrement se dire ça ! Pour une jeune fille, avoir des cicatrices, c’était pas magnifique à voir ... Elle tourna la tête vers la gauche, montrant surtout son côté de visage caché par ses cheveux. Pourquoi le cachait-elle ainsi ? Car son œil était encore plus moche que le reste ... Elle était vraiment horrible et elle ne voulait pas qu’il le voie.

« Comment je dois… t’appeler ? »

Hum, cette fameuse question. Elle en avala même le bonbon. Comment l’appeler ? La chose qu’elle détestait le plus à part ses monstres, c’était bien son nom ... Personne ne le connaissait ! A part sa famille, mais ils étaient tous dans le néant maintenant. Elle tourna la tête vers lui. Il était debout, elle était assise. Elle se releva et le regarda droit dans les yeux.

" ... "

Elle n’arrivait pas à le dire. Mais qu’est-ce qu’elle pouvait bien lui dire ? « Appelle-moi le Petit Chaperon Rouge » ? C’était bien trop ridicule, pourtant, c’est bien comme ça qu’on l’appelait ... Elle tourna encore une fois la tête, elle était gênée, et ça se voyait. Elle n’aimait pas cette question ... Mais elle lui répondit quand même.

" On m’appelle le Chaperon Rouge, à cause de mes vêtements, après ... Tu m’appelles comme tu veux. "

Elle reprit un bonbon. C’était tellement bon ! Quel dommage qu’il y soit allergique. Mais, il lui avait dit d’une façon tellement bizarre. Est-ce qu’il mentait ? Elle avait bien envie de lui faire faire quelque chose. Au final, elle était assez folle pour ça ! Toujours le bonbon dans la bouche, elle s’approcha un peu trop près de lui. Elle referma le paquet et elle posa ses mains sur chacune des épaules du jeune garçon. Puis elle sourit étrangement. Elle s’approcha de ses lèvres et elle fini par l’embrasser ! Siiiii ! Elle l’avait fait ! Tout ça pour quoi ? Pour mettre le bonbon qu’elle avait dans la bouche, dans sa bouche à lui. Taré n’est-ce pas ? Et même après le lui avoir mis, ce n’était pas fini. Elle se retira un peu, et elle lui lécha les lèvres. Pourquoi ? Parce qu’elle est folle. Dire que tout à l’heure, elle en avait presque peur ... Elle changeait bien vite d’humeur.

Le Chaperon Rouge … ? Même dans ce nom, il y avait rouge … bien qu’il était plus que ridicule … franchement, lorsqu’elle lui dit cela, il leva un sourcil en la regardant bizarrement. « Salut P’tit chaperon rouge, tu vas bien aujourd’hui ? » Non mais vous verriez un tel discours se tenir dans une conversation ? Un tel surnom ? Complètement stupide, M devrait lui trouvait un autre nom, enfin juste pour la reconnaître, au cas où ils se re-croiseraient … ce qui allait sûrement être rare. Et puis, il devrait peut-être partir, rester en groupe, c’était pas sa tasse de thé disons. Tandis que la jeune fille admirait les bonbons, M était songeur … en fait, il l’est tous les jours, mais ça fait classe de le préciser. Son œil gauche toujours grand ouvert, laissait paraître plus fils de sang, après tout il ne s’était pas encore reposé, la fatigue ne le gagnait pas, il ne la ressentait pas … mais son corps, lui, la ressentait.

Il ne se plaignait pas pourtant, car il était bien trop occupé à réfléchir. Toujours les mêmes questions, un univers parallèle, une seconde vie … C’était contraire à tout ce qu’il défendait … L’homme vie et meurt, cela devait être ça, et rien d’autre … un gâteau finira bien par être mangé, il faut tout simplement le déguster … Mais apparemment, cet univers ne voulait rien savoir … Dieu ne voulait rien savoir … Tandis que les hommes, eux, se noyaient dans cet océan, car ils n’en savaient rien. C’est ce que pensait le jeune homme de cet univers … ce n’était rien plus qu’une Terre on ne peut plus dévastée … Enfin, ça ne restait que son avis qui était bien petit par rapport aux autres … Il serra son poing, toujours debout accoté sur l’arbre mort. Rien d’autre à faire, il ferait mieux de partir … Surtout qu’il devait retarder la … enfin le « petit chaperon rouge », d’ailleurs il la regarda, tellement concentré sur ses pensées qu’il l’avait oublié.

Lorsque son regard se fixa sur elle, il la vit avancer vers lui, posant ses deux mains sur les épaules du jeune homme … Qu’est-ce qu’elle faisait ? Elle s’approchait de plus en plus … Il avait envie de la repousser mais … qu’est-ce qu’elle lui voulait elle n’allait tout de même pas … ?! Eh bien si … un baiser sur les lèvres, M en était tétanisé, surtout lorsqu’il sentit la langue du chaperon se déplacer pour envoyer le bonbon dans sa bouche … Lorsqu’elle se retira, il secoua la tête, et même après ça, celle-ci lui lécha les lèvres … Non, trop c’est trop … elle se croyait où … ?! M lui envoyait un coup de pied dans le ventre, la repoussant plus loin, puis il cracha le bonbon par terre en s’essuyant les lèvres, toussant un peu… Bordel, pour tout dire, c’était sa première fois … Et ça ne lui a pas plus du tout. Malgré la douleur à son bras droit, il prit son poignard sur celui de gauche, pointant le chaperon de celui-ci.

« J’pensais pouvoir te faire confiance, mais on dirait qu’il n’y a personne de civilisés ici … »

Fit-il en reculant, tout en restant la lame de poignard pointée sur la jeune fille … Ce n’était pas non plus son genre de frapper une fille, mais cette fois … Elle n’avait pas à faire ce genre de chose de toute manière, c’était le corps de M, pas le sien. Il reculait de plus en plus, il n’avait plus rien à faire ici … Si en tout cas c’était pour encore avoir ce genre de choses … Mais alors qu’il allait s’enfuir, plusieurs hurlements se firent entendre … Des monstres, encore … génial, c’était pas le moment du tout, mais géniaaaal … Il regardait autour de lui, les hurlements se firent de plus en plus proche. Il ne paniquait pas, mais là … Il regarda la jeune fille, toujours la lame pointée vers elle, pas très près, mais toujours pointée.

« Dis moi, où je peux trouver des armes, j’ai pas l’intention de finir dans le ventre de ces … choses … »

Il lui donna un coup de pied dans le ventre qui la fit atterrir contre un arbre. Elle s’écrasa contre celui-ci et retomba au sol, assise. La tête penchée vers l’avant. Elle ne bougeait plus, comme si elle était inconsciente. Pourtant, ses deux yeux étaient grands ouverts.

« J’pensais pouvoir te faire confiance, mais on dirait qu’il n’y a personne de civilisés ici … »

Que croyait-il ? Qu’elle était une fille normale ? Une humaine normale ? Quelque chose de simple et logique ? Bien sûr que non ! Depuis le début, depuis son arrivée, elle était complètement devenue folle. Pourtant, elle était tout à fait normale à certains moments.
Puis, des hurlements de loups se firent entendre. Ils s’approchaient d’eux, ils étaient plusieurs ... Le chaperon, qui avait son visage caché par ses cheveux et aussi parce qu’elle fixait le sol, commençait à sourire. Des loups ? Pas trop tôt ...

« Dis moi, où je peux trouver des armes, j’ai pas l’intention de finir dans le ventre de ces … choses … »

Elle se mit à rire. Elle redressa la tête vers ce jeune homme, mais elle lui montrait son mauvais œil. Son œil droit ... C’était un œil de démon. Il n’y avait rien, seulement le trou pour l’œil, mais c’était vide. Il y avait seulement un iris rouge dedans. C’était son œil de démon. Elle se releva, fini de jouer la comédie. Elle enleva sa cache et mit ses cheveux vers l’arrière, tout son visage pouvait se voir.

" Dans le ventre de ses choses, dis-tu ? ... Ne me fais pas rire ! Ils te dévoreront peut-être, mais tu deviendras comme eux ! Des monstres affamés ... "

Sa dernière phrase, elle en avait l’air presque dégoûtée. Mais elle n’avait pas eu le temps de répondre à sa question, les loups étaient déjà là. Ils étaient une dizaine environs. Le chaperon les regarda d’un air indifférant. Comme quoi, elle n’était ni impressionnée ni apeurée. Elle ne fit plus attention au garçon. Les loups approchèrent dangereusement d’eux. Un sourit léger flottait sur ses lèvres.

" Bah alors mes louveteaux, vous auriez oubliés qui je suis ? Vous n’avez pas une très grande mémoire ... J’ai tué la moitié de votre petit groupe tout à l’heure, et vous osez revenir ? Pourquoi faire ? Pour les venger ... Mais ça sert à rien, pour moi vous êtes tous morts, vous me dégoûtez tous ! VOUS TOUS ! Ainsi que votre putain de maître qui a pourrit ma vie ici ! "

Un loup se jeta sur elle, mais pendant qu’il était en l’air, elle lui donna un coup de pied tellement fort qu’on entendit ses os craquer et qu’il fut projeté contre un arbre. Le chaperon rouge se dirigea vers lui, comme si elle voulait l’achever. Pourtant, elle passa juste devant lui. Elle prit l’arme qu’elle avait posée tout à l’heure et elle retourna au milieu de tout le monde.

" Bon alors, on fait joujou tous ensemble ou vous vous barrez ?! "

Certains loups s’enfuir mais d’autres restèrent ... Tant pis pour eux, le chaperon les tua tous, même ceux qu’y partez, ils étaient trop lent. Elle posa son arme au sol et regarda le jeune garçon. Elle ne lui avait laissé aucuns loups, surtout qu’il était blessé et qu’il était nouveau ... Qu’est-ce qu’il pouvait faire contre eux ?

" Pour en revenir à ta question de tout à l’heure ... Vu ton état, tu devrais allé au territoire humain, ils te soigneront et te prêterons des armes si tu veux rester dehors ... Mais les armes des humains sont trop nulles, je te conseille plutôt celles des demi-démons, elles sont mille fois mieux. Oh, et le seul endroit où tu peux trouver les magasins des demi-démons c’est sur le quai, au bord de la mer. Mais il y a tellement de brouillard là-bas, et tellement de monstres discret ... Tu te ferais sûrement bouffer dès que tu y irais ... "

La jeune fille alla s’écraser contre un arbre … M commençait à s’effrayer, dans la vie courante, il n’aurait probablement jamais fait ça … m’enfin, elle n’avait pas à faire ça, lui voler un baiser d’une telle manière … Puis il vit que le chaperon releva la tête vers M, et il la fixa lui aussi … Son œil droit se dévoila enfin, mais si seulement on pouvait appeler ça un « œil » … On aurait dit qu’elle était borgne … mais pourtant, l’iris était bel et bien là … M en était dégoûté, mais il ne le montra pas sur son visage, il tourna la tête ailleurs, elle était vraiment folle … pourtant, il se remit à la fixer, il ne jugeait pas sur le visage, même si celui-ci était le plus laid du monde, et sa lame resta toujours pointée sur elle. Son regard était toujours disons … sévère, même lorsqu’il entendit les loups se rapprocher. La jeune fille se releva et l’enleva sa capuche, cicatrice, œil borgne …La femme idéale, vraiment … Et celle-ci se mit à parler.

" Dans le ventre de ses choses, dis-tu ? ... Ne me fais pas rire ! Ils te dévoreront peut-être, mais tu deviendras comme eux ! Des monstres affamés ... "

« J’ai pas l’intention de le devenir, mais au final, tu es comme eux… »

Fit-il toujours de son ton sévère, auquel il ajouta un petit rire sournois. Puis il tourna sa lame ailleurs, les monstres étaient là, flûtes … Il recula, il n’était pas vraiment en mesure de se battre contre une dizaine de ces choses … surtout avec un simple poignard. Il soupira un grand coup, puis il regarda la jeune fille, qui après tout devait être ici depuis bien longtemps … Dans ses paroles, elle était vraiment agressive … naïve, mais agressive. Cela confirmait la phrase de M … il aurait même dit qu’elle était plus féroce qu’eux. Enfin, c’était exagéré, mais ça avait du sens, un sens qu’elle ne devait sûrement pas comprendre … elle était vraiment folle et le combat l’était tout autant qu’elle … Surtout l’arme qu’elle brandissait, elle était énorme. Hmmm … En regardant le spectacle sanglant, M vit les prouesses du petit chaperon rouge, il en était presque aussi effrayé que tout à l’heure … mais une idée lui vint à lui.

Finalement, elle avait enfin finit, et elle posa son arme au sol … Oui … arme -> poser -> sol = moyen de se défendre. Vous comprendrez mon raisonnement dans très peu de temps. Il soupira de nouveau puis rangea son poignard, elle s’était occupée de tout … puis, il n’aurait sûrement pas été très utile, dans l’état où il est, j’entends.

" Pour en revenir à ta question de tout à l’heure ... Vu ton état, tu devrais allé au territoire humain, ils te soigneront et te prêterons des armes si tu veux rester dehors ... Mais les armes des humains sont trop nulles, je te conseille plutôt celles des demi-démons, elles sont mille fois mieux. Oh, et le seul endroit où tu peux trouver les magasins des demi-démons c’est sur le quai, au bord de la mer. Mais il y a tellement de brouillard là-bas, et tellement de monstres discret ... Tu te ferais sûrement bouffer dès que tu y irais ... "

« C’est sûr qu’un monstre juge sur l’apparence, tout comme toi … Ne me sous-estime pas, j’ai une ouïe très développée, car je ne peux pas me servir de toutes les capacités de mes yeux … et j’ai pas l’intention d’aller au territoire humain … A part faire des sermons et tirer avant de réfléchir, ils sont bon à rien … le quai hein … »

Fit-il en toussotant un peu … Son intention se fixa sur l’arme au sol … il passa juste à côté du chaperon, d’un air snobe puis se mit accroupi devant l’arme … Il la pris avec ses deux mains, elle n’était pas si lourde, enfin, moins lourde qu’elle n’y paraissait, tout du moins. Puis il regarda le chaperon du coin de l’œil.

« Sans rancune, tu m’as volé un baiser, j’te vole ton arme … »

Fit-il en sortant plusieurs sangles de sa veste, il les mit autour de l’arme pour l’attacher sur son dos, il était comme ça … Pour obtenir quelque chose de lui, il en veut une équivalente, c’est ainsi qu’il fonctionne en matière d’échange. Maintenant il avait un autre problème… c’était où, le quai ? Ca serait con de lui demander, surtout après lui avoir pris son arme … Hum … mais M était du genre à risquer le tout pour le tout, du moment que ça ne lui coûtait pas la vie.

« Hum … le quai, c’est dans quelle direction… ? »

Fit-il en redressant son monocle, qui commençait à tomber.

Elle le laissa parler ... Il disait du mal d’elle ... De quel droit pouvait-il dire ça ?! Elle ne le connaissant pas, mais il ne la connaissait pas non plus ! La traiter de monstre, savait-il qu’il courrait de grands risques en disant cela ? De plus, il s’était permis de lui prendre son arme en lui disant que c’était parce qu’elle lui avait volé un baiser. Parce qu’il appelait ça un baiser ? C’était plutôt donner un bonbon. Puis il partit comme ça. Elle se retourna vers lui, son regard exprimait une grande haine.

« Hum … le quai, c’est dans quelle direction… ? »

D’un seul coup, le chaperon disparut. Disparut ? Non, elle s’était déplacée tellement vite qu’on avait rien vu. Elle était devant le jeune garçon. Elle lui fit un croche-patte et dès qu’il tomba à terre, elle lui écrasa la tête avec son pied. La haine qu’elle ressentait se voyait très bien, non seulement dans sa façon de parler, mais aussi celle d’agir.

" Non mais tu te prend pour qui ?! Tu oses dire que je suis comme ses monstres et que je juge sur les apparences ?! J’en ai rien à foutre que t’entendes mieux que le moyen ! Sur le quai, tes deux sens, l’ouïe et la vue son complètement inutile ! J’ai dit ça pour ton bien. Mais je vois pas pourquoi je devrais me tuer pour des humains. Vous êtes bien tous les mêmes, c’est vous qui jugez les apparences, vous êtes infectes. Mais tu vois, il y a une chose que je déteste plus que les humains, ce sont les monstres qui vous bouffent. Ils me dégoûtent, ils m’écoeurent, moi je me bats tous les jours et toutes les nuit pour ne pas devenir comme eux. Et toi, et toi ... qu’est-ce que tu dis ?! Que je suis comme eux ? C’est bien ça ?! "

Elle se baissa un peu, mais elle garda le pied sur sa tête. C’était pour répondre à sa question.

" Puis le quai, c’est de l’autre côté, gamin. "

Alors qu’il s’était retourné pour lui demander le chemin, la jeune fille avait disparue … Elle était partie finalement ? Bah non … Elle apparut d’un seul coup devant lui, il n’eut le temps de rien faire, et en une fraction de seconde, il se retrouva au sol avec le pied de l’autre sur la tête … mais c’est qu’elle était en train de lui écraser en plus … Il serra les dents, apparemment ce qu’il lui avait dit ne lui avait pas plu … mais il assumait, et il pensait réellement ses paroles. En plus de ses dents, il serra son poing, puis la fille prit la parole …

" Non mais tu te prend pour qui ?! Tu oses dire que je suis comme ses monstres et que je juge sur les apparences ?! J’en ai rien à foutre que t’entendes mieux que le moyen ! Sur le quai, tes deux sens, l’ouïe et la vue son complètement inutile ! J’ai dit ça pour ton bien. Mais je vois pas pourquoi je devrais me tuer pour des humains. Vous êtes bien tous les mêmes, c’est vous qui jugez les apparences, vous êtes infectes. Mais tu vois, il y a une chose que je déteste plus que les humains, ce sont les monstres qui vous bouffent. Ils me dégoûtent, ils m’écœurent, moi je me bats tous les jours et toutes les nuit pour ne pas devenir comme eux. Et toi, et toi ... qu’est-ce que tu dis ?! Que je suis comme eux ? C’est bien ça ?! "

Il ne lui répondit pas tout de suite, en fait c’est parce qu’il ne pouvait pas. Elle lui écrasait tellement fort qu’il arrivait à peine à bouger les lèvres … puis de nouveau, le chaperon prit la parole en baissant un peu la tête vers celle de M …

" Puis le quai, c’est de l’autre côté, gamin. "

Là c’en était trop … elle se croyait forte ? On allait voir ça … Dans la plus grande discrétion, il sortit son poignard, le cachant du champ de vision du chaperon.

« G…ga.. gamin hein…. »

Dit-il juste avant de planter le poignard dans le mollet de la jeune fille, qu’il fit tomber en la poussant avec son bras blessé, puis dans la même seconde, il se mit sur elle, lui bloquant ses deux poignets au sol, toujours le même regard sévère au visage.

« Qui est le gamin ?! Celui qui essaye d’être réaliste ou celle qui se réfugie derrière un masque ?! J’en ai rien à faire que les monstres t’écœurent, t’es juste bon à tuer, comme eux ! La preuve, à part la violence, qu’est-ce qu’il te reste ?! Tout ce que tu es, c’est un monstre, et sans tes griffes et tes crocs, tu n’es rien ! Tu dis que MOI, je juge sur ton apparence ?! Alors pourquoi ne t’ai-je pas rejeter en voyant ton atrocité, oui, TON ATROCITE, SUR TON VISAGE, HEIN, EXPLIQUE LE MOI ?! »

Ses mains serraient les poignets de la jeune fille de plus en plus, il ne le remarquait pas, c’était la colère qui le stimulait, c’est tout …

« Autant dire aussi que tous t’écœurent, hein ?! Eh bien moi, c’est les gens dans ton genre que je supporte pas, ceux qui se croient tout permis car ils se disent supérieurs, ceux qui humilient les petits, ceux qui me dégoûtent …Quelque monstres étaient des humains tout comme toi qui tentaient de survivre … si c’est comme ça que tu les vois … alors tu ne fais que me le prouver … tu es comme eux … »

Il relâcha les poignets de la fille … il se releva, la laissant libre de ses mouvements … Il se le disait, il y était aller un peu fort … il alla vers un arbre pour arracher une branche. Il mit son bras blessé bien droit, et sanglant la branche sur celui-ci en mettant un bout de vieux prospectus, qui était dans sa veste, dessus. Il était dos tourné à la jeune fille … mais ses iris firent le tour des ses yeux avant qu’ils ne regardent le chaperon … Son œil droit n’avait rien à faire là dedans, il devait peut-être au moins s’excuser pour ça …

« Désolé … je ne voulais pas dire du mal de ton œil … mais je ne juge pas sur les apparences … je tenais seulement à ce que tu le saches … »

Il tourna son regard vers la direction du quai, et commença à partir en sa direction … il aura intérêt à être prudent, c’est tout. Malgré qu’il y est des monstres discrets, si nous sommes plus discrets qu’eux, on peut devenir le chasseur …

« Alors pourquoi ne t’ai-je pas rejeter en voyant ton atrocité, oui, TON ATROCITE, SUR TON VISAGE, HEIN, EXPLIQUE LE MOI ?! »

Elle ne fit même plus attention à se qu’il disait. Il n’y avait que cette phrase, qui restait dans sa tête. Qu’est-ce qu’elle croyait ? Qu’il allait la trouver belle ? Bien sûr que non, comme les autres, tous les autres ... Il la trouvait horrible. Il lui avait planté son poignard dans la jambe, elle n’avait même pas dit un seul mot, elle n’avait ressenti aucune douleur, rien ... Même là, il lui serrait de plus en plus fort les poignets, mais ça ne lui faisait rien. Il avait touché ce qu’on pourrait appeler le cœur, et ça, rien ne pouvait lui faire plus mal ...

Il la lâcha et se releva. Elle resta à terre, regardant le ciel. Ça lui faisait bizarre, personne ne lui avait dit ça avant. Alors, elle était vraiment un monstre ? Elle était violente et n’essayait pas de comprendre les autres ? ... Non, c’est faux. C’est lui qui disait ça, pas elle. Il ne savait rien d’elle, il n’avait pas le droit de dire ça. Pourtant, ça lui avait fait très mal, tellement mal, qu’elle avait les larmes aux yeux. Ouais, ce truc immonde pouvait pleurer. Tandis qu’elle se releva elle aussi, ses larmes coulèrent sur ses joues. Elle ne réfléchissait plus, elle ne réagissait plus ... Elle pleura tout simplement.

« Désolé … je ne voulais pas dire du mal de ton œil … mais je ne juge pas sur les apparences … je tenais seulement à ce que tu le saches … »

Il ne jugeait pas sur les apparences ? Alors qu’est-ce qu’il venait de faire là ? Il avait dit que quelques monstres étaient des humains, tout comme elle, qui tentaient de survivre. Que si c’était comme ça qu’elle les voyait, alors elle ne faisait que lui prouver qu’elle était comme eux. Il y avait une très grande différence entre ses monstres et elle : le niveau. Ils étaient du niveau le plus bas, ceux qui n’ont rien dans la tête sauf le désir de manger. Après, les monstres qui étaient comme elle, qui avaient une conscience, si ils ne touchaient pas aux humains, elle n’avait aucune raison de les tuer. Mais ceux qui prenaient plaisir à les manger, eux, ils mourraient.

Le jeune garçon commençait à partir. Normal, pourquoi resterait-il avec elle ? Elle avait démoralisé, elle n’avait pas essuyé ses larmes. Puis d’un coup, elle le stoppa. Elle le retint par l’épaule.

" Tu crois vraiment que c’est en t’excusant comme tu viens de le faire ... que je vais pardonner tes paroles ... ? "

D’un coup, elle le poussa vers l’avant et elle recula d’un pas. Un chien passa entre eux. Si elle n’avait pas eu se réflexe, il n’aurait sûrement plus de tête. Elle se plaça sur le côté. Il y avait une douzaine de chien, ces créatures se déplaçaient toujours en groupe. Ils étaient rapides, mais c’était la seule chose qu’ils avaient. Sinon, en un coup on pouvait les détruire rapidement.

Un chien se jeta sur elle, mais elle l’attrapa par sa mâchoire. Elle prit la mâchoire du bas avec l’une de ses mains et l’autre avec son autre main. Et en un coup, elle lui ouvra la gueule, mais elle y était allée tellement fort qu’elle lui avait carrément arraché. Elle balança le reste du corps contre un autre chien.

" Ce n’était vraiment pas le moment ... "

Après tout, il avait la conscience tranquille, il s’était excusé … N’était-ce pas suffisant … ? Apparemment non… Alors qu’il allait partir, il sentit une main se poser sur son épaule, celle du chaperon … Il tourna le regard vers elle, celle-ci était en train de pleurer … Ca lui faisait bizarre … Certes oui, ce qu’il avait dit était assez osé et méchant, mais il s’était excusé, il devrait se sentir soulagé … mais il avait un gros poids sur le cœur … ça ne lui arrivait pas souvent ce genre de sensations … Il se tournait complètement vers elle, ouvrant ses deux yeux face aux siens …

" Tu crois vraiment que c’est en t’excusant comme tu viens de le faire ... que je vais pardonner tes paroles ... ? "

« … Je … »

Alors qu’il cherchait ses mots, il fut poussé vers l’avant par elle, et une créature passa entre lui et le chaperon … C’était dur à admettre mais elle venait de lui sauver la mise, il sortit son poignard puis le pointa vers le groupe de chiens … Une douzaine, génial … C’était vraiment pas le moment … Deux foncèrent comme des sauvages, un sur la fille, un sur M. Le chaperon s’en débarrassa facilement en lui brisant la mâchoire inférieure et supérieure, et M quant à lui, mit un coup en horizontal au chien, la lame lui transperça la joue droite, l’accrochant au poignard, puis M fit un tour complet avant de l’envoyer valser sur un arbre, gardant le couteau bien en main.

« J…j’en ai rien à cirer que tu me pardonnes ou pas, si des excuses te suffisent pas, c’est ton problème ! »

Fit-il en envoyant son couteau au loin, vers un autre chien qui était en train de courir vers eux. Puis il défit les deux sangles qui retenaient son arme en une fraction de seconde, celle-ci pivoter un léger instant en l’air pour atterrir dans le bras droit de M, celui-ci appuya sur la détente de l’arme, tirant sur les derniers chiens qui restaient au loin, tous déchiquetés par les balles de l’arme lourde du jeune homme. Il la remit dans son dos, rattachant les sangles. Il comptait les cadavres, neuf au loin, et trois vers eux. Il y en avait bien une douzaine de mort, ils étaient assez faible tout de même… Puis il alla récupérer son poignard sur la tête du chien qui était plus loin, avant de le ranger, il regarda ensuite le chaperon, s’approchant d’elle.

« Que tu sois satisfaite ou non de mes excuses, c’est ton problème … Tu fais ce que tu veux, moi j’ai la conscience tranquille … »

Malgré tout, il avait l’image des larmes du chaperon en tête … Non, il n’avait pas du tout la conscience tranquille … Il secoua la tête et se remit à marcher, il n’avait pas de temps à perdre … Il soupira et s’arrêta en regardant la jeune fille du coin de l’œil.

« La seule vraie excuse que je peux faire, c’est pour ma mère, et pour cela il faut que je vive … »

Termina t-il en mettant une main sur son front, il avait connu des jours meilleurs …

" Tu viens de le dire toi-même, la seule vrai excuse est pour ta mère ... ça veux dire quoi ça ? Que tu n’étais pas sincère avec moi ? "

Le chaperon lui tourna le dos. Elle s’essuya le visage et remit sa capuche. Elle se sentait peut-être mieux, si elle se cachait. Elle replaça une mèche devant son œil droit. Elle se cachait, elle cachait les apparences ... Elle cachait se qu’elle n’aimait pas chez elle. Normal, qui voudrait montrer ça ? C’était tellement horrible. Elle se retourna d’un coup vers lui.

" Mais peu importe, tu as une dette envers moi, je t’ai sauvé la vie. Et je ne te lâcherai pas temps que tu n’auras pas fait la même chose. Et puis j’attends encore de vraies excuses ! "

Elle croisa les bras. Elle n’allait pas le lâcher de si tôt, ça s’était sûr. Elle était prête à le suivre jusqu’au bout du monde. Tout ça pour quoi ? Pour qu’il paye sa dette ! Folle, n’est-ce pas ? Mais c’était comme ça ... En plus, elle devait aller au quai pour acheter une nouvelle arme, vu qu’il s’était permit de la lui prendre.

" De toute façon tu n’as pas le choix, je vais rester avec toi. "

Alors qu’il allait de nouveau partir, le chaperon l’interrompit encore une fois … Pas possible ça … Il se retourna de nouveau vers elle, remontant son monocle correctement.

" Tu viens de le dire toi-même, la seule vrai excuse est pour ta mère ... ça veux dire quoi ça ? Que tu n’étais pas sincère avec moi ? "

« Trouve moi une bonne raison pour que je le sois … »

Marre des sermons, elle commençait sérieusement à l’agacer … Puis elle remit sa capuche, en lui tournant le dos, elle lui faisait la gueule ? Pas très brillant … Il ferma les yeux en haussant les épaules, peut-être avait-elle encore quelque à lui dire ? Qui sait … puis elle se retourna vers lui, assez brusquement.

" Mais peu importe, tu as une dette envers moi, je t’ai sauvé la vie. Et je ne te lâcherai pas temps que tu n’auras pas fait la même chose. Et puis j’attends encore de vraies excuses ! "

Quoi ? Et puis quoi encore, ça allait pas se passer comme elle le voulait !

« Pourquoi c’est moi qui devrait m’excuser, c’est toi qui me cherche et … »

" De toute façon tu n’as pas le choix, je vais rester avec toi. "

Il ferma les yeux tandis qu’une goutte de sueur lui dégoulinait sur le visage … Mais bon, si elle voulait perdre son temps, c’était son problème, du moment qu’elle ne le gêne pas …

« Bah… tu feras un bon bouclier au moins »

Fit-il, tandis qu’il prit la route pour le quai. Maintenant, j'vais faire comme Egg et me la péter en disant que mon post est court, pas d'inspiration, normal, pour une fin de topic hein ...